Lutte contre l'esclavage moderne "espoir et inquiétude au Brésil"
Le Brésil terre de progès pour l'esclavage moderne
Consomethic est heureux de contribuer à la diffusion du fantastique travail effectué par deux ONG brésiliennes Reporter Brazil et Comissão Pastoral Da Terra dans la lutte contre l’esclavage moderne en proposant une version sous itrée en français du reportage réalisé en 2008 par l’association FreeTheSlaves .
Ce reportage est un exemple parfait de collaboration réussie entre le privé et le public.Le gouvernement brésilien coopérant pleinement avec les deux ONG au moyen :
- D’une brigade d’intervention spéciale
- De sanctions exemplaires allant jusqu’à la confiscation des terres des coupables
- De la publication à partir de 2003 d'une liste officielle des sociétés pratiquant l'esclavage moderne ou ayant une société le pratiquant dans leur supply chain.
Des progrès reconnus
Les efforts du Brésil ont été mondialement reconnus.
En 2016 avec un pourcentage de la population affecté par l'esclavage moderne de 0,078% le Modern Slavery Index publié par The Walk Free Foundation , classait le Brésil à la 17ème place derrière le Luxembourg, la Nouvelle Zélande, l’Irlande, la Norvège, le Danemark, la Suisse, l’Autriche, la Suède, la Belgique, l’Australie, le Canada, l’Espagne, le Royaume Uni, la France, l’Allemagne et les USA.
Les inquiétudes
Sous pression du lobby des propriétaires terriens le gouvernement Brésilien a arrété la publication de la "dirty list" en décembre 2014;
Plus inquiétant encore , sous pression des mêmes lobbies, le président Temer a tenté de faire passer en septembre 2017 un décret modifiant la définition de l'esclavage moderne.
L'esclavage moderne aurait alors été limité à l'absence de liberté de mouvement.
Une telle définition aurait complètement balayé les efforts des ONG depuis 15 ans pour lutter contre deux composantes essentielles de l'esclavage moderne défini par l' Organisation Internationale du Travail :
- L'asservissement par la dette
- La traite des êtres humains
qui sont des pratiques largement répandues comme l'illustre le reportage de FreeThe Slaves.
Heureusement la juge Rosa Weber de la cour suprème du Brésil a invalidé le décret le jugeant inconstitutionnel.
Suite à ces évènements le gouvernement Brésilien a finalement publié une version mise à jour de la liste des sociétés condamnées le 27 octobre dernier
Conséquences pour les entreprises agro-alimentaires françaises
Les importations françaises directes de matières premières agricoles (soja, fruits, café, viande ...)représentaient, 1,8 milliard de dollars en 2015 soit 1% des exportations totales brésiliennes elles même constituée à 60% de produits agricoles et d'hydrocarbure.
Alors que les répercussions (par effet domino) sur les PME et ETI de la LOI n° 2017-399 du 27 mars 2017 relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d'ordre, sont encore mal connus, les entreprises doivent se poser la question de la bonne méthode d'évaluation des risques.
Les risques politiques doivent être pris en compte. De nombreux organismes (World Bank, BSCI, Walk Free Foundation, Freedom House, TheGlobalEconomy ...) publient des indicateurs précieux sur les niveaux de stabilité politique, de corruption, d'application de la loi dans chaque pays.
Ces indicateurs appliqués au Brésil relèvent le niveau de risque et doivent inciter à la prudence
Protégez vos marques !
Pour savoir comment Consomethic peut vous aider dans vos démarches de lutte contre l'esclavage moderne contactez moi:
philippe.auroi@consomethic.org